Ce soir sur Netflix : la série qui nous a fait aimer le Diable – News Séries –
Elle est la série qui a fait du Diable un personnage attachant, humain, complexe et hilarant et qui a conquis un public tellement dévoué qu’il a réussi à la faire durer : on a nommé “Lucifer”, la drôle, la biblique, la diabolique.
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Certains l’appellent le Diable, Satan, le Malin ou encore Belzébuth, ici on opte pour Lucifer Morningstar (traduisez par “étoile du matin”), autrefois connu sous le nom de Samael, le Porteur de Lumière. Chassé du Paradis pour s’être rebellé contre son père, Dieu, le fameux ange déchu devenu Seigneur des Enfers décide d’abandonner son monde souterrain pour des vacances à Los Angeles, aux côtés de son acolyte démoniaque, la terrible Maze (Lesley-Ann Brandt).
Dans la Cité des Anges, il dirige désormais sa propre boîte de nuit et devient en parallèle, après un concours de circonstances, consultant auprès du département de police de Los Angeles (LAPD) où il fera équipe avec la détective Chloe Decker (Lauren German). Mais alors qu’il a le pouvoir de séduire le monde entier, Chloe, elle, est immunisée. Pourquoi ? C’est là un mystère qu’il va falloir tenter de résoudre.
Tout droit sortie de l’univers DC, la série est adaptée des bandes dessinées de Neil Gaiman, Sam Kieth et Mike Dringenberg. C’est en 2016 qu’elle débarque sur nos écrans… et la suite est pleine de rebondissements !
Après avoir fait ses débuts sur la Fox aux États-Unis, Lucifer est soudainement annulée en 2018 avant de se voir offrir une nouvelle chance – et une saison 4 – par Netflix à la suite d’une campagne acharnée des fans pour la sauver. Et là, c’est la résurrection… et consécration ! Forte de son succès, elle dédicacera même un épisode à ses “Lucifans” dévoués avant d’être renouvelée pour une cinquième saison, annoncée comme la dernière. Mais une nouvelle fois, retournement de situation : le programme plaît tant et ses audiences augmentent de façon si constante qu’une sixième saison finale est programmée.
Son succès, Lucifer le doit à son intrigue captivante, ses enquêtes divertissantes et surtout ses personnages touchants : ici, on s’attache à un démon, tout autant qu’à un ange, à une humaine tout autant qu’au Diable en personne. Dan, Ella, Linda, Amenadiel, Chloe, Trixie, Maze, Lucifer (ou Luci pour les intimes) : voilà des noms dont vous vous souviendrez certainement.
Drôle, épique et pleine de cœur, la série policière – qui n’était pas censée l’être d’ailleurs – passionne sacrément ses spectateurs, charmés par un Diable en proie aux doutes et incertain, complexe et terriblement humain, et par le charisme de celui qui l’interprète, le génial Tom Ellis, à l’accent britannique envoûtant (pour les adeptes de la VO).
Adorée et largement plébiscitée, Lucifer est une petite pépite à la fois amusante et pleine de suspens, diabolique et héroïque, et surtout palpitante à souhait – parfaite pour être binge-watchée. Foncez.
Lucifer, créée par Tom Kapinos, avec Tom Ellis, Lauren German, D.B. Woodside…
Six saisons à voir sur Netflix.
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Le Satanic Flea Market : un marché satanique « anti-Noël » en plein coeur de Londres
Le Satanic Flea Market : un marché satanique « anti-Noël » en plein coeur de Londres Écrit par Judith Chouzenoux Publié le 17 décembre 2021, mis à jour le 17 décembre 2021 Au cœur du quartier londonien d’Islington se cache un marché peu commun Continuer la lecture Le Satanic Flea Market : un marché satanique « anti-Noël » en plein coeur de Londres
Soutane ou Satan ? Un évêque démissionne pour une romancière érotique SM
Soutane ou Satan ? Un evêque démissionne pour une romancière érotique SM
Pourquoi raccrocher sa mitre, quand on est évêque, connu pour des positions politiques plus nationalistes que scabreuses, farouchement opposé tant à l’avortement, qu’à l’euthanasie ou des propos homophobes… sinon par amour ? Ah, l’amour… L’aventure commença pour Xavier Novell à Barcelone, quand il fut nommé à 41 ans évêque — devenant le plus jeune de toute l’Espagne.
PUBLIÉ LE :
09/09/2021 à 19:24
Silvia Caballol est originaire de Catalogne : psychologue diplômée de la clinique de l’université autonome de Barcelone, elle a réalisé un troisième cycle en psychologie de la santé. Et par la suite, elle ajoute des cours de sexologie, des techniques anti-stress, ainsi qu’une formation au yoga. Elle se dit aussi passionnée par les religions catholiques et musulmanes.
En outre, Silvia Caballol écrit : romancière, orientée vers le satanisme, les fictions érotiques, à tendance sado-maso, indiquent les résumés de ses œuvres. Amusant : l’évêque Xavier Novell était un partisan de l’exorcisme plutôt acharné. Un premier point commun — ou comme dirait l’autre, Satan l’habite. À moins qu’il ne le dise plus tard.
L’auteure se présente comme curieuse de tout, compris, semble-t-il d’inverser les rôles et de découvrir sous la soutane épiscopale ce qui peut bien se tramer.
Dieu foi Dieu : quatre
Voici quelques semaines, dans la torpeur de l’été espagnol, Xavier Novel a officialisé sa démission. Stupre. Non : stupeur. Au départ, n’étaient évoquées que « des raisons strictement personnelles », mais au fil des jours, les médias ont mis le doigt sur la responsable de cette défection. Comme qui dirait, on leur a assurément mis la puce à l’oreille (ah, merci M’sieur Duneton)…
En effet, un tel départ – rare – met d’ordinaire des mois à être acté par le Pape, seul habilité, et certains avaient remarqué que la carrière de l’évêque fut brutalement freinée après l’élection de François 1er. Or, non seulement le souverain pontif lui accorda le droit de quitter ses fonctions en quelques semaines à peine, mais plus encore, le Vatican refusait de formuler le moindre commentaire.
Or, loin d’imaginer que cette Ève tentatrice aurait détourné l’homme d’Église de sa profession de foi, c’est en réalité Xavier qui, sous le charme de l’écrivaine, a préféré la chair à l’esprit fut-il ardent ou Saint. « Dans chaque église, il y a toujours quelque chose qui cloche », disait Prévert, assez fort pour couvrir le tocsin.
Ne pas confondre Femme folle à la messe et femme molle à la fesse
Rabelais mis à part – à qui l’on doit ce délicieux calembour –, nombre des confrères episcopaux (mais sans douleur) ont rapidement estimé que le corps du malheureux était, de toute évidence, possédé par le démon. Qu’un exorcisme s’imposait pour soustraire cette âme aux griffes de Satan, selon les préconisation de Brassens. « La question n’est pas celle du célibat, mais plutôt une infestation », assurait même l’un d’eux. L’infestation désigne, en termes techniques, une possession diabolique d’ampleur.
Contrairement à la possession, elle permet à Satan de s’emparer de l’esprit et d’en contrôler la volonté. L’âme, en revanche, demeure pure, contrairement à la possession diabolique, où, là, c’est le bazar.
Pourtant, l’intéressé semble plutôt très bien vivre la situation cette cohabitation : Dieu soit loué, meublé ou non…
En Espagne, la nouvelle a choqué, découvrant coup sur coup la démission de son ministère et l’amante en quelques semaines. D’autant que Silvia Caballol est divorcée, avec deux enfants de son premier mariage.
Chose plus amusante encore, les déclarations de ce même évêque, qui en 2011 jurait que dans l’hypothèse où il tomberait amoureux et rencontrait une femme dont il serait fortement attiré, « je pense que ce qu’il y aurait à faire, et ce que je ferai, serait de ne plus jamais la revoir ». Autre époque, autres mœurs, l’ex-évêque reconnaît « être amoureux, et je veux faire les choses bien ».
Pour ma pomme
Dans son dernier livre, Caballol, elle, emmène ses lecteurs dans « le monde des prisons, de la psychopathie, des sectes, du sadisme, de la folie, de la luxure. Et progressivement, à mesure que l’histoire avance, vers l’irréalité de l’immortalité, et la lutte grossière entre le bien et le mal, Dieu et Satan, les anges et les démons ». Une genèse d’un autre genre.
Désormais, afin de cultiver son jardin luxuriant, l’ancien religieux, âgé de 51 ans, a indiqué qu’il tenterait de décrocher un emploi d’ingénieur agronome en Catalogne, pour demeurer auprès de son autrice… Il avait, avant de faire vœu de célibat, obtenu un diplôme en génie agricole — résurgence du jardin d’Eden, à n’en point douter.
Rappelons également qu’il s’était aussi fait remarquer, voilà quelques années pour une scandaleuse affaire de traitement de thérapie de réorientation sexuelle, afin de ramener des gays vers le chemin hétéro. L’idée que l’homosexualité soit une maladie qui devrait être guérie a encore de tristes soutiens dans l’église, malgré les déclarations fermes du Pape sur le sujet.
via El Independentie
Australie : un rituel satanique diffusé accidentellement durant le journal télévisé
Australie : un rituel satanique diffusé accidentellement durant le journal télévisé – midilibre.fr
Publié le 25/08/2021 à 15:01
Vendredi, en plein journal télévisé de la chaîne australienne ABC TV, des images d’un rituel satanique ont été accidentellement diffusées durant quelques secondes.
Les téléspectateurs ont dû être surpris. Ils ont aperçu quelques secondes d’une cérémonie satanique à la fin d’un reportage sur les chiens policiers, a indiqué Insider dans un article repéré par Sud Ouest. Seules deux secondes ont été diffusées, mais cela a été suffisant pour faire réagir les internautes.
Donc là on a une cérémonie satanique pendant le JT sur la chaîne ABC. Quelqu’un peut m’expliquer? pic.twitter.com/7yKpl9FiAV— Médiatique (@mediatique) August 20, 2021
« Hail Satan »
Sur les images, un des protagonistes masqué prononce « Hail Satan » (« Gloire à Satan » en français). On y voit brièvement trois hommes, dont deux vêtus de robes noires, à côté d’une grande croix catholique éclairée et posée à l’envers.
Au bout de deux secondes, l’image revient sur la présentatrice en plateau, qui continue son journal télévisé de la nuit comme si de rien n’était, mais qui semble tout de même assez déconcertée par la situation.
La chaîne n’a fourni aucune explication. Partagé par le compte Twitter australien Media Watch, l’incident cathodique a été vu plus d’un demi-million de fois.
Un rituel du temple Noosa de Satan
Selon le site Insider, le groupe satanique Le Temple Noosa de Satan pourrait être à l’origine de cette diffusion. Basé dans l’État de Queensland à l’est du pays, il souhaiterait être autorisé à dispenser des cours religieux dans les écoles en Australie.
Sur son compte Facebook, l’organisation a expliqué samedi que la séquence apparue accidentellement vendredi provenait d’un récent reportage diffusé sur la même chaîne, consacré à la bataille lancée par le Temple Noosa de Satan pour autoriser les satanistes à dispenser des cours de religion dans les écoles australiennes.
Pédophilie dans l’Église : le pape dénonce la main de « Satan »
Dans un discours sur les abus sexuels perpétrés sur les mineurs, le pape François a dressé un parallèle avec les « rites païens » de sacrifices humains.
Source AFPPublié le 24/02/2019 à 13h08
L’Église catholique face à ses démons. À l’occasion d’un sommet consacré au sujet des agressions sexuelles perpétrées sur des mineurs, le pape François a dressé une comparaison avec le « sacrifice » d’enfants des « rites païens ». « Aucun abus ne doit jamais être couvert [comme ce fut le cas par le passé] et sous-évalué », a-t-il déclaré en clôturant quatre jours d’un rendez-vous inédit de l’Église sur ce sujet qui mine la crédibilité de l’institution. « Cela me rappelle la pratique religieuse cruelle, répandue par le passé dans certaines cultures, qui consistait à offrir des êtres humains – spécialement des enfants – en sacrifice dans les rites païens », a déclaré le pape.
Le souverain pontife argentin a aussi beaucoup insisté sur les dérives de certains membres du clergé « devenant un instrument de Satan ». « Dans les abus, nous voyons la main du mal qui n’épargne même pas l’innocence des enfants », a-t-il martelé. Pour lui, il est temps d’écouter « l’écho du cri silencieux des petits » qui se sont retrouvés devant « des bourreaux » aux « cœurs anesthésiés par l’hypocrisie et le pouvoir ». « Il s’agit de crimes abominables qui doivent disparaître de la face de la terre. » Beaucoup de victimes cachées dans les familles et dans divers milieux de nos sociétés le demandent », a-t-il en outre conclu dans son discours.
Des mesures limitées
Sur un plan concret, le chef de l’Église catholique s’est limité à demander un renforcement des consignes que les conférences épiscopales mondiales sont appelées à mettre en place. « On n’est pas surpris, mais on n’est déçus », a commenté le Suisse Jean-Marie Fürbringer, présent sur la place Saint-Pierre. « Honnêtement, c’est un blabla pastoral, la faute du diable. Ils noient le poisson, ça permet de ne pas aborder directement les problèmes de l’Église », a-t-il assené.
De fait, le pape a consacré un très long développement aux statistiques disponibles sur les abus sexuels perpétrés dans le monde dans toutes les sphères de la société, notamment dans les familles, les écoles et les milieux sportifs. « Nous sommes, donc, devant un problème universel et transversal qui, malheureusement, existe presque partout », a-t-il insisté. Le pape a promis de « donner des directives uniformes pour l’Église », mais sans se soumettre à « la pression médiatique », évoquant avant tout des normes déjà en vigueur au niveau international et au niveau ecclésiastique.
« Au-dessus de toutes les polémiques idéologiques »
Le souverain pontife, qui avait rendu ces derniers temps des hommages appuyés à la presse d’investigation qui a révélé de nombreux scandales concernant des prêtres, a mis en garde contre ceux qui seraient malveillants. L’Église « doit se mettre au-dessus de toutes les polémiques idéologiques et des politiques journalistiques qui instrumentalisent souvent, pour des intérêts divers, même les drames vécus par les petits », a-t-il estimé.
Durant quatre jours, le pape a voulu faire comprendre aux 190 participants de tous les continents leur « responsabilité » individuelle et collégiale face aux scandales, et prendre aussi par le bras des épiscopats d’Asie et d’Afrique affirmant, y compris cette semaine, se sentir peu concernés. Dimanche matin, tous étaient d’abord réunis pour une messe dans la majestueuse salle royale du Palais apostolique, là où ils avaient écouté samedi dans un silence glacé un jeune Chilien expliquant que subir des abus sexuels « est l’humiliation la plus grande qu’un être humain subit ».
De multiples affaires à travers la planète
« En écoutant les survivants, nous avons entendu le Christ crier dans les ténèbres », a déclaré Mgr Mark Coleridge, le président de la conférence épiscopale d’Australie, secouée par d’énormes scandales, chargé du sermon de cette messe. « Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour être sûrs que les horreurs du passé ne se répètent pas », a-t-il promis au nom de ses pairs. « Nous nous assurerons que ceux qui ont agressé ne soient plus jamais en mesure d’offenser à nouveau. Nous demanderons des comptes à ceux qui ont dissimulé des abus », a souligné l’archevêque de Brisbane.
Déjà minée par de nombreuses affaires d’abus dissimulés, la crédibilité de l’Église catholique a été sévèrement entachée en 2018 par de nouveaux scandales de grande ampleur, au Chili, aux États-Unis ou encore en Allemagne. Aux présidents de 114 conférences épiscopales, chefs des églises catholiques orientales et supérieurs de congrégations religieuses, le pape avait réclamé « du concret » dès le lancement des débats jeudi, en distribuant une feuille de route en 21 points.
Un plan d’action après le sommet
Les organisateurs n’ont cessé de répéter que des plans d’action, voire des changements législatifs, seront mis en chantier dès la fin du sommet. Un « vade-mecum » spécifiant les démarches à entreprendre si un cas d’agression sexuelle émerge est déjà en cours de rédaction pour les pays manquant d’experts.
Trois membres de la Curie ont évoqué la possible levée du « secret pontifical » pour des cas avérés d’abus sexuels du clergé. Ils veulent de la transparence sur les procédures judiciaires de l’Église, qui entendent les victimes comme témoins puis ne les informent jamais de l’état d’avancement du dossier.
Faut-il être sataniste pour être un artiste à succès ?
Faut-il être sataniste pour être un artiste à succès ? (vice.com)
Dans l’étrange milieu de la musique, il n’y pas que les leaders de groupes de death metal hurlant dans un micro leur amour pour des maladies incurables qui sont vus comme habités par le diable. Tout bon chanteur qui se respecte se doit d’avoir, au moins un jour, été accusé de pactiser avec Satan. Après tout, avoir un talent qui est perçu comme inhumain devrait être flatteur pour n’importe quel artiste.
Dernièrement, le rappeur américain Travis Scott s’est retrouvé au coeur des théories conspirationnistes. Le 5 novembre 2021, un de ses concerts à Houston aux États-Unis s’est transformé en cauchemar. Un mouvement de foule a causé la mort de dix personnes et des centaines de blessés. Dès le lendemain, des pseudos enquêteurs – des tiktokeurs – ont analysé les images du concert et en ont déduit un rituel sacrificiel. Dans des centaines de vidéos, le rappeur est accusé d’avoir offert les âmes de ses fans décédés à Satan. Du t-shirt qu’il portrait qui représentait des démons, à la forme de la scène qui ressemblait à un portail avec des flammes jusqu’à la fosse en forme de croix inversée, tout est bon pour alimenter les théories les plus fumeuses des internautes. Il faut dire que Travis Scott a mal choisi son slogan “See ya on the other side” (“on se revoit dans l’au-delà”) pour un concert qui a viré au drame.
Chez les chanteurs francophones, nombreux sont ceux aussi à être considérés comme des suppôts de satan. Surtout quand notre star nationale Johnny Hallyday chante « Je suis le fils de Lucifer, seigneur et maître de la Terre. Je sème la mauvaise parole. Quand vous pleurez, moi, je rigole. » En chantant cela, ce dernier ne s’attendait pas à ce que certains le prennent au pied de la lettre, alors qu’il est pourtant commun dans la musique de faire des références au diable. Même le rap et la variété ont été touchés par le phénomène. En lançant une ligne de vêtements pour enfants, Céline Dion a été accusée de satanisme par un prêtre et JUL avec son signe emblématique des mains a bien sûr été considéré comme les cornes du diable – surtout avec sa couverture d’album Tchikita qui n’est autre que ce signe en feu.
« On ne se promène pas avec des ailes de poulet dans les poches et je fais pas des pentagrammes le soir dans ma douche »
Un autre rappeur marseillais a également été accusé à maintes reprises de satanisme : SCH. L’artiste a même déjà donné une interview où il répond à ces spéculations. « Non je ne suis pas sataniste », affirme-t-il flegmatique. Dans quelques clips, le rappeur a, en effet, fait quelques références à l’Enfer. Réputation qu’il se traîne maintenant comme un fardeau. « Si tous les gens qui faisaient des triangles et des ronds dans les clips étaient des satanistes, on serait dans un monde bien sombre. [ … ] On ne se promène pas avec des ailes de poulet dans les poches et je fais pas des pentagrammes le soir dans ma douche », raconte-t-il à Alohanews.
Laurence Wuidar, musicologue et autrice de Musique et démonologie à l’aube des temps modernes, estime que l’idée de pacte avec le diable remonte à l’époque des chasses aux sorcières : « Cela naît avec la première grande époque de la sorcellerie en Occident durant la fin du XVème siècle. La particularité de la sorcière ou du sorcier est d’avoir vendu son âme et conclu un pacte avec le diable. Il a d’ailleurs des signes de ce pacte avec une petite entaille dans le pouce ou derrière l’oreille. Des choses discrètes qui sont considérées comme des signes de sorcellerie ». À cette époque, la musique n’est pas encore directement liée aux démons.
C’est la plus célèbre oeuvre de Goethe, Faust, qui met au goût du jour le pacte avec le diable. Jusqu’alors on parlait plus de possédés que de partisans du diable. L’un est voulu (le pacte) et l’autre est imposé (la possession). On cherche à comprendre l’inexplicable : « Si un imbécile parle le latin, si un simplet parle grec, si quelqu’un qui n’a jamais appris à jouer d’un instrument chante ou joue de manière merveilleuse, ça ne peut pas être une faculté naturelle donc ça doit être une faculté surnaturelle, qui est en l’occurrence soit divine soit diabolique », continue la musicologue.
« On doit expliquer ces dons musicaux exceptionnels, comprendre d’où cela vient, ce qui deviendra la notion de génie n’existe pas encore » – Laurence Wuidar
Mais attention, qui dit que cette capacité à si bien jouer de la musique proviendrait du diable et non d’un miracle de Dieu ? Pour Laurence Wuidar, « on doit expliquer ces dons musicaux exceptionnels, comprendre d’où cela vient, ce qui deviendra la notion de génie n’existe pas encore. » Il faut donc discerner le diabolique du divin et vous vous en doutez, ce n’était pas toujours facile. Bien entendu lorsqu’un artiste fait des références directes au diable, leur procès est fait d’avance. Mais pour les autres, il faut se décider : s’agit-il d’un saint ou un hérétique ? « C’est difficile de faire la différence parce qu’ils ont pas mal de points communs, il ne faut pas se planter ! Généralement, ça passait par la vertu de l’individu et sa santé mentale », termine Wuidar.
Si les complotistes se sont aujourd’hui emparés de ces théories, il s’agissait avant tout des religieux il y a encore quelques années. « Depuis toujours, il y a eu au sein des religions, du christianisme, de l’islam et de l’hébraïsme, une ambivalence intrinsèque concernant la musique. Elle est capable de transporter l’âme dans les sphères divines mais est aussi considérée comme quelque chose de dangereux qui pénètre le corps humain » dit-elle. Dans le monde hébraïque par exemple, David chante les psaumes et joue de son instrument pour être en contact avec l’esprit divin. C’est un moyen de communiquer avec Dieu. Dans le christianisme et l’islam, la musique peut aliéner notre libre arbitre et nous faire perdre la raison. Dur de savoir quoi penser de la musique après tout ça.
La musique est ambivalente, elle peut être signe de possession mais aussi en être son remède. Dans l’Ancien Testament, David montre qu’un individu peut être possédé par le diable et qu’il faut le libérer de cette emprise par la musique. « La musique peut être l’élément curatif qui permet à l’individu d’être libéré de la présence diabolique ».
« Le premier vrai culte ouvertement satanique, remonte au milieu des années 60, soit pile au moment où on commence à prendre le rock and roll au sérieux » – Lelo Jimmy Batista
Mais si on parle de Satan depuis des siècles, ce n’est pas le cas des satanistes. Lelo Jimmy Batista, journaliste culture à Libération, ancien rédacteur en chef de Noisey et auteur de plusieurs ouvrages sur le cinéma et la musique estime que le concept du satanisme remonte à quelques années seulement. « Il y a eu des précédents dans les années 20 avec une fraternité allemande qui s’appelait Fraternitas Saturni qui était inspirée des poèmes d’Aleister Crowley et qui mêlait Satan à l’astrologie. Mais le premier vrai culte ouvertement satanique remonte au milieu des années 60, soit pile au moment où on commence à prendre le rock and roll au sérieux. » Vu jusqu’alors comme une musique commerciale un peu débile pour adolescents, le rock commence enfin à être considéré avec des critiques de disques poussées et des revues spécialisées. Dans le milieu des années 60, la première église sataniste est fondée aux Etats-Unis, d’abord à Lors Angeles puis à San Francisco par Antoine LaVey. C’est ce dernier qui va véhiculer (sans pour autant l’inventer) l’esthétique du satanisme basé autour des rituels secrets, de croix inversés ou encore de pentagrammes.
« La Church of Satan prône une vraie philosophie qui se base sur l’individualisme, l’autonomie et la non-conformité. Ce n’est pas du tout un truc de diables ou de démons, c’est plus de la philosophie avec une esthétique très forte », raconte Lelo Jimmy Batista. Et cela va forcément intriguer et attirer un certain nombre de personnes y compris des célébrités de l’époque comme le chanteur Sammy Davis Jr. « On a un packaging à la fois glamour et sulfureux, qu’on peut voir comme un cousin du “sex, drugs & rock n roll”. » Une série de magazines érotiques, Black Magic, basés sur l’occulte et le diable voient même le jour. Le satanisme devient à la mode et inspire le cinéma, la musique, la presse. À tel point, que le Time magazine en fait sa une en juin 1972.
Quelques années plus tard, dans les années 80, le satanisme devient un culte à combattre pour les fondamentalistes chrétiens. Ces derniers alertent sur les dangers de cette croyance qui pousse, selon eux, les enfants à commettre des meurtres. Une psychose entretenue par quelques faits divers où les meurtriers se déclaraient satanistes. C’est ce qu’on appelle la “Satanic Panic”, où tout le monde voit des satanistes partout. Madonna, Prince ou encore Ozzy Osbourne n’y échappent pas. « Même les dessins-animés comme Scoubidou (où il y avait beaucoup de fantômes, monstres et démons) sont accusés de satanisme et surtout les Schtroumpfs étaient vus par les fondamentalistes chrétiens comme des créatures mort-vivantes et homosexuelles. »
Il existerait même un accord en particulier dans la musique surnommé “Diabolus in musica”, connu pour sa dissonance auditive, qui permettrait d’invoquer le diable
Alors forcément, cette obsession et cette peur du satanisme a donné quelques idées aux artistes qui ont joué et jouent toujours de ce concept. Le rappeur américain Lil Nas X « utilise le folklore satanique et le mélange avec l’imagerie homosexuelle », précise Lelo Jimmy Batista, ou encore le festival français Hellfest considéré comme un festival qui promet et véhicule la mort par Christine Boutin alors présidente du parti démocrate chrétien. « On a eu énormément de musiciens qui ont utilisé l’imagerie satanique, généralement de manière assez peu sérieuse, juste pour l’esthétique, le côté sulfureux et attirant, mais parfois de manière plus impliquée, comme ça a été le cas avec des groupes de death metal comme Deicide, puis à des degrés divers dans le black metal, des premiers groupes scandinaves comme le groupe Watain qui doit une partie de son succès à tout l’aspect ultra-occulte qu’il cultive. »
Il existerait même un accord en particulier dans la musique surnommé “Diabolus in musica”, connu pour sa dissonance auditive, qui permettrait d’invoquer le diable. Cet accord, appelé plus communément le triton, est totalement interdit par l’Église depuis le Moyen Âge, ce qui n’empêche pas des artistes d’encore l’utiliser. Évité jusqu’au XIXème siècle, il est ensuite utilisé régulièrement dans la musique moderne. Jimi Hendrix, Metallica et même le générique des Simpsons l’utilisent pour sa dynamique toute particulière. Heureusement, aujourd’hui, peu de complotistes connaissent le triton.
Les chants grégoriens Graduale: Misit Dominus contiennent plusieurs tritons.
L’idée du musicien qui s’est lié au diable remonte à un mythe assez récent, celui de Robert Johnson. Ce bluesman américain, sans talent particulier, aurait rencontré le diable et vendu son âme pour devenir un virtuose de la guitare. Aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands interprètes de blues du XXème siècle, cette histoire poursuit toujours à la peau de l’artiste.
Considéré comme bon joueur d’harmonica mais mauvais guitariste, il disparaît pendant quelque temps avant de revenir complètement transformé. La légende raconte qu’il s’est rendu au carrefour des autoroutes 49 et 61 dans le Mississippi où il y aurait fait un pacte avec le diable. À son retour, l’homme joue comme un dieu et fait carrière avant de mourir à l’âge de 27 ans. Il s’agit du tout premier musicien du tristement célèbre Club des 27. En réalité, Robert Johnson aurait fait la rencontre d’Ike Zinnerman, musicien qui deviendra alors son mentor. C’est à force de travail et d’entraînement acharné qu’il reviendra avec une plus grande expérience.
Les gains de popularité soudain font d’eux des musiciens des cibles de choix pour les théories satanistes. L’émergence des concerts n’a fait qu’accentuer cette image de l’artiste corrompu qui a, non seulement, vendu son âme au diable pour réussir dans le domaine musical mais souhaite emporter ses fans dans sa chute. « Les concerts publics sont finalement assez récents dans l’histoire de l’humanité mais on a toujours vu le musicien comme une espèce de médium entre deux réalités, divine ou infernale » affirme Laurence Wuidar. Si assister à un concert nous fait pactiser avec le démon, il risque d’y avoir foule en bas, le jour du jugement dernier. Qui vivra verra comme on dit. En attendant il faut avouer que le titre est assez plaisant à écouter.
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