Une femme accuse un groupe de musique traditionnelle de promouvoir le satanisme

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Une femme accuse un groupe de musique traditionnelle de promouvoir le satanisme

Le groupe de musique « Les Fils du Diable » est composé de Marc Angers (à droite), de Robert Langlois (au centre) et anciennement de Hugo St-Laurent (à gauche), maintenant remplacé par François de Grandpré. (Photo d’archives)

Publié le 5 juin à 3 h 34 UTC+2

Une femme du Nouveau-Brunswick accuse le groupe de musique traditionnelle québécois Les Fils du Diable de promouvoir le satanisme. La résidente de Petit-Rocher, dans la région de Belle-Baie, appelle notamment au boycottage de la formation.

Elle a notamment fait plusieurs publications sur les réseaux sociaux en lien avec un spectacle du groupe prévu dans son village lors de la fête des Acadiens, le 16 août.

D’après l’un des membres du groupe, le bassiste Robert Langlois, la Néo-Brunswickoise les critique pour leur mise en scène qui compte des objets religieux, dont ce qu’elle affirme être un ostensoir.

L’ostensoir, on s’entend que c’est un soleil qui a été acheté au Dollorama, a lancé le musicien d’entrée de jeu en entrevue mardi à l’émission Place publique.

Robert Langlois, qui est originaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean, précise par ailleurs que le groupe et la résidente de Petit-Rocher n’ont jamais discuté directement.

De plus, face aux accusations, il rétorque que le nom et les symboles utilisés par le groupe ne font que refléter une pratique commune dans la musique traditionnelle québécoise.

Selon lui, l’idée derrière Les Fils du Diable est de présenter l’histoire de trois personnes nées d’une union entre le Diable et trois femmes différentes qui tentent de chasser la présence de leur père grâce à la musique.

« Pour mettre les choses au clair, nous, on fait des spectacles. L’idée qui est derrière le groupe, de pourquoi on s’appelle Les Fils du Diable, c’est qu’on a inventé une légende comme c’est fait depuis des années. Dans le folklore, la musique traditionnelle, il y a souvent des légendes qui sont reliées au diable », explique-t-il.

Le spectacle, c’est de la bonne humeur, d’un bout à l’autre.Une citation de Robert Langlois, bassiste, Les Fils du Diable

M. Langlois explique aussi qu’à l’approche d’une tournée du groupe dans des écoles catholiques en Ontario, la femme a même tenté de faire annuler leurs concerts, sans succès.

Il indique qu’à l’époque, le groupe a quand même modifié légèrement son spectacle, pour éviter de choquer. On a essayé d’en mettre un petit peu moins pour mettre de l’avant la musique, dit le musicien.

Par contre, pour le spectacle prévu lors de la fête des Acadiens à Petit-Rocher, M. Langlois assure que Les Fils du Diable entendent afficher leurs couleurs ouvertement.

Pour les adultes, pour le grand public, non, le spectacle, c’est comme ça. Si on fait un pas en arrière, c’est comme renoncer un peu à ce qu’on a en tête comme spectacle, lance-t-il.